La phytothérapie a recours à des traitements avec plantes ou composants végétaux, ce qui englobe la thérapie avec des huiles essentielles (aromathérapie). C’est une médecine empirique qui s’est développée au fil des siècles et la frontière avec les remèdes maison est souvent floue. Entre temps, des études pharmacologiques et cliniques fournissent une base scientifique nécessaire à la phytothérapie moderne. Les plantes médicinales représentent des mélanges multi-substances. En conséquence, elles offrent souvent un large spectre d’activité avec des effets synergiques des différents ingrédients. Cependant, les produits phytopharmaceutiques peuvent également avoir des effets secondaires et même potentiellement toxiques, qui doivent être pris en compte lors de leur utilisation. Avec une tolérance bonne à très bonne et une large gamme thérapeutique, le taux d’effets secondaires des médicaments à base de plantes est généralement nettement inférieur à celui d’une thérapie avec des médicaments synthétisés chimiquement. Cela donne un très bon rapport bénéfice/risque. De faibles doses suffisent souvent. En plus, il y a des voies d’administration adaptées aux enfants (sirops, bains, pommades, etc.), ce qui peut contribuer à la conformité. En Suisse, des préparations individuelles peuvent être préparées pour les patients à l’aide de préparations magistrales. Un répertoire des posologies pédiatriques des médicaments à base de plantes est disponible sur le site web de la SSPM.

Société Suisse de Phytothérapie Médicale (SSPM) https://www.smgp.ch/sspm/homeindex/home.html

L’homéopathie est une approche thérapeutique, qui a été développée par le médecin allemand Samuel Hahnemann au début du 19e siècle. Ses principales caractéristiques sont le choix ciblé de médicaments en s’appuyant sur la règle de similitude, basée sur les symptômes individuels et les traits de personnalité du patient, et des médicaments potentialisés testés dans des essais cliniques avec des sujets en bonne santé. Après une anamnèse et un examen détaillés, un plan de traitement individuel est déterminé en faisant participer le patient. Le certificat d’homéopathie est donné par la SSMH et est reconnu par l’Institut suisse de formation médicale postgraduée et continue. Il est utilisé pour la sécurité des patients et le contrôle qualité.

Schweizerischer Verein homöopathischer Ärzte und Ärztinnen (SVHA https://www.svha.ch/fr

Le terme «médecine traditionnelle chinoise (MTC)» est un terme récent qui désigne un concept médical autonome développé par des savants chinois depuis plus de deux millénaires. Se fondant sur ses propres bases théoriques, la MTC a développé des outils diagnostiques et thérapeutiques spécifiques. Avec cela, elle peut reconnaître les déviations pathologiques du système qui se présentent comme une dysharmonie au sein des cercles fonctionnels des organes et les ramener à un équilibre physiologique. Cette approche thérapeutique a essentiellement recours aux méthodes suivantes, qui sont liées les unes aux autres par le même modèle théorique:
1. conseils d’hygiène de vie
2. diététique
3. pharmacothérapie
4. acupuncture et moxibustion
5. Qi Gong, Tai Chi, Tuina

En occident, l’acupuncture s’est imposée comme la plus importante discipline de la MTC. L’acupuncture est une stimulation thérapeutique ciblée des fonctions corporelles à partir de points cutanés spécifiques basée sur un diagnostic MTC. Elle est appliquée dans différentes spécialités médicales pour la prévention, la thérapie et la réhabilitation de troubles fonctionnels, de maladies psychosomatiques ou organiques et de douleurs.
La pharmacothérapie est la méthode thérapeutique la plus répandue de la MTC en Asie. Elle est indiquée aussi bien pour le traitement d’affections aiguës que des maladies chroniques. La pharmacothérapie peut être associée à l’acupuncture et à la diététique.
La diététique (thérapie alimentaire) de la MTC s’intéresse à l’action des aliments sur l’organisme et leur utilité pour le maintien de la santé et le traitement des maladies. Sur la base des règles diagnostiques traditionnelles de la MTC, les aliments sont prescrits de manière synergique, seuls ou en association avec d’autres techniques traditionnelles.
Le Qi Gong et le Tai Chi, en tant que thérapies du mouvement, et le Tuina, littéralement «pousser et saisir», qui s’apparente à une combinaison entre le massage occidental et la thérapie manuelle, font partie des cinq piliers de la médecine chinoise.

Association des Sociétés Médicales Suisses d’Acupuncture et de Médecine Chinoise (ASA) https://akupunktur-tcm.ch/?L=1

Schweizerische Ärztegesellschaft für Akupunktur, Chinesische Medizin und Aurikulomedizin (Ohrakupunktur) (SACAM)www.sacam.ch

La médecine anthroposophique a été développée au début du 20ème siècle par le Dr. phil. Rudolf Steiner en collaboration avec la Dresse Ita Wegman et d’autres médecins. Elle est basée sur les fondements scientifiques de la médecine conventionnelle auxquels s’ajoute la compréhension anthroposophique globale de l’être humain. En plus de la perspective des sciences naturelles, les autres niveaux du vivant, du psychisme et de l’esprit individuel sont également inclus dans la prise en charge. L’éventail thérapeutique de la médecine anthroposophique comprend entre autres des médicaments anthroposophiques approuvés par Swissmedic, des applications externes, les art-thérapies ainsi que des thérapies par le mouvement. Parce que les traitements suivent souvent une approche salutogène, c’est-à-dire ciblent des processus de maintien ou de restauration de la santé, les thérapies se concentrent en particulier sur l’autorégulation de l’organisme et les pouvoirs d’autoguérison du patient individuel.

Association Suisse des médecins d’orientation anthroposophique (VAOAS) https://vaoas.ch/fr/

Section médicale du Goetheanum https://medsektion-goetheanum.org

L’hypnose clinique (ou médicale) est utilisée à des fins de guérison dans de nombreuses cultures. Elle a été enrichie notamment par le psychiatre américain Milton H. Erickson. Cela va bien au-delà des techniques de relaxation et des procédures de suggestion. Différents niveaux de traitement de l’information sont utilisés, les ressources propres du patient étant activées involontairement. Parce que le patient crée ses propres solutions, l’effet est profond et durable.

Société Médicale Suisse d‘Hypnose (SMSH) https://www.smsh.ch/fr/

Société d’Hypnose Clinique Suisse https://www.hypnose.ch/fr/

L’ostéopathie s’intéresse à l’état des structures du corps et à la mobilité qui en dépend. Elle met l’accent sur l’interdépendance entre cette relation et la capacité intrinsèque du corps pour l’autoguérison. L’ostéopathie englobe toutes les techniques de diagnostic et de manipulation qui visent à améliorer les fonctions physiologiques et à restaurer l’homéostasie entre les éléments du corps pouvant être atteints par une dysfonction somatique. L’ostéopathie propose une approche manuelle des affections fonctionnelles et somatiques et ceci dans une perspective intégrative de l’étude des symptômes, des signes cliniques et du jugement personnel du clinicien.

Fédération Suisse des Ostéopathes https://www.fso-svo.ch/

La technique de traitement craniosacral a été développée au début du 20ème siècle par le Dr. William Garner Sutherland. Celui-ci a développé « l’ostéopathie crânienne » sur la base de l’ostéopathie. Le terme thérapie craniosacrale a été employé pour la première fois dans les années 1970 par l’ostéopathe et chercheur américain John Upledger. D’après ce concept thérapeutique, les deux pôles, crâne et sacrum, forment une unité avec les méninges et les membranes de la moelle épinière, dans laquelle le liquide céphalo-rachidien pulse de manière rythmique. Ce rythme (appelé par Dr. Sutherland le « souffle de vie » et développé par Franklyn Sills) se transmet à tout le corps et influence le développement et la fonctionnalité de l’homme entier. Les modifications de ce système fournissent les informations nécessaires pour un travail thérapeutique global avec les structures anatomiques et énergétiques affectées.

Société Suisse de Thérapie Craniosacrale https://www.craniosuisse.ch/fr/f37000044.html

La médecine ayurvédique décrit trois principes de base dans la nature et chez l’homme et attribue toutes les fonctions du corps et de l’esprit humains à l’un de ces domaines. L’équilibre entre ces principes est considéré comme fondamental pour la santé. La prévention passe au premier plan. Ce n’est pas lorsque cela a échoué que les maladies sont traitées. Lors d’une consultation ayurvédique, le médecin détermine d’abord l’équilibre actuel des fonctions ainsi que ses perturbations dans le corps du patient, le diagnostic traditionnel du pouls jouant un rôle important en plus de l’anamnèse et de l’examen clinique habituel. Le mode de vie du patient est également enregistré. Les méthodes thérapeutiques suivantes sont disponibles:

• Conseils sur la nutrition et la vie quotidienne. Cela représente la base de tout traitement ayurvédique, car selon la vision ayurvédique, les erreurs dans ces domaines sont essentiellement responsables de perturbations de l’équilibre métabolique.
• Utilisation de préparations d’origine végétale, minérale et animale. Dans l’Ayurveda, des substances uniques et des remèdes complexes sont utilisés.
• Yoga et méditation.
• Panchakarma. Il s’agit d’un système sophistiqué d’applications manuelles externes et de processus de nettoyage internes et, selon la théorie ayurvédique, représente le système de traitement le plus efficace pour normaliser les processus métaboliques perturbés.

Schweizerische Ärztegesellschaft für Ayurveda (SAA) http://www.ayurveda-aerztegesellschaft.ch/